Grève dans les CPE du Bas-Saint-Laurent. Entretien avec Roger Harvey

Après une semaine de négociations intensives, les représentantes et représentants de salarié-es de CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et la partie patronale n’ont pas réussi à s’entendre et ont mis fin aux pourparlers 19 novembre dernier. Afin de dénoncer la situation, les 475 travailleuses et travailleurs de CPE du Bas-Saint-Laurent, répartis dans 11 syndicats, ont donc été en grève du 22 au 25 novembre prochains.

Le 23 novembre, TVMitis est allé rencontrer Roger Harvey lors de l’une des journées de manifestation tenue devant le Centre de la petite enfance Les p’tits montois de Mont-Joli.

« Le gouvernement refuse obstinément d’offrir un rattrapage salarial pour l’ensemble des salarié-es, ce que nous exigeons depuis le tout début des négociations, dénonce Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent – CSN. C’est très décevant. Nous reconnaissons que le gouvernement a fait un effort pour améliorer le salaire des éducatrices qualifiées, mais pour plusieurs autres titres d’emploi, il n’offre rien de plus que ce qu’il a donné à l’ensemble de la fonction publique. Ce n’est pas ça, un rattrapage. »

Les quatre journées de grève qui auront lieu cette semaine seront les quatre dernières d’un mandat de dix jours qui a été adopté par les travailleuses et les travailleurs au début de l’automne. Les syndicats de la région organiseront donc des scrutins cette semaine en vue de se doter d’un mandat de grève générale illimitée.

« Malheureusement, on se doit de constater qu’il faut encore une fois accroître la pression pour faire bouger le gouvernement, se désole Liette Ross, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux. Nous n’accepterons pas de laisser pour compte des milliers de travailleuses et de travailleurs essentiels au fonctionnement des CPE. Nos membres sont toujours aussi solidaires et déterminés qu’au début des négociations. »

En plus d’augmentations salariales équitables pour tous les titres d’emploi, les travailleuses et travailleurs revendiquent davantage de soutien pour les enfants à besoins particuliers, le respect des ratios d’enfants par éducateur ou éducatrice, ainsi que des solutions concrètes pour lutter contre la surcharge de travail.